le Portrait de Marie Grimaud

atelier

– Comment en es tu arrivée à créer et à réaliser tes propres bijoux ?

Et bien je crois que j’ai toujours fabriqué des bijoux…aussi loin que remonte mes souvenirs. J’ai grandi en pleine nature et j’ai passé mon enfance à récolter, collectionner, coller, coudre, assembler… Coquillages, pépins et graines, écorces, feuilles, cailloux…toutes ces matières que l’on récolte avec une attention imperturbable (ou infinie ?) lors des vacances, des réunions de famille, les jeux libres à l’extérieur. A ce moment là, plutôt qu’une intention de départ, le « bijou » était le moyen instinctif d’assembler rapidement ses trouvailles précieuses et de les porter.Après cette enfance libre et créatrice, je me suis orientée dans les études d’art dès le lycée, puis j’ai voulu me lancer dans le dessin et j’ai passé une année dans une école d’illustration et de communication. Je me suis rendu compte rapidement de ce qui me manquais le plus : travailler de mes mains et faire avec la matière. Alors je me suis inscrite à tous les concours de formation en bijouterie pour l’année suivante et j’ai eu la chance d’entrer directement à l’école Boulle. C’était devenu une évidence, j’allais faire du bijou mon premier métier et retrouver mes jeux et mes rêves d’enfant.

 

 

– Quelle est ta matière de prédilection?

J’aime toutes les matières, avec une préférence pour les matières naturelles, organiques. A mes yeux, elles ont toutes une identité à part entière, et ne demande qu’à se laisser travailler pour devenir parure. J’aime les contrastes et les associations, réunir les matières opposées pour les sublimer, les harmoniser mais aussi pour intriguer et surprendre. Aujourd’hui, je mêle le bois, le textile, le papier, les plumes… aux métaux et pierres précieuses. Le mot Métylis représente cet univers poétique et organique, il est né de mélange, de métal et de métissage… Il résonne ce désir de réaliser des parures Hybrides et intemporelles à mi chemin entre bijoux, sculptures et objets, en associant différentes matières et différents savoir-faire.
– Qu’est ce que tu aimerais exprimer au travers de tes bijoux autour du thème « Corps Limite »?
Sensuel, doux et tiède, le papier enveloppe, dévoile, ou cache le corps comme une seconde peau. Il se pose en douceur sur l’épaule, autour du poignet, au creux du cou … En fonction des volumes, des creux, des rondeurs et des plis, celui-ci change d’allure pour devenir tantôt écorce vivante et douce, tantôt formation minérale conquérante ou encore carapace fière et forte qui fusionnent avec le corps.
J’aime imaginer que chaque bijou à une personnalité propre ; son histoire, sa forme et sa matière lui donne une identité. Et puis, en fonction de la personne qui le porte, femme ou homme, jeune ou plus âgée, cette histoire et ce caractère changent, évoluent et parfois même entre en résonance avec ceux du « porteur ».
Avec Corps limite, je souhaite aller plus loin dans cette hybridation, dans la « fusion » entre la parure et le corps, où le bijou et celui qui le porte entre en symbiose pour nous apparaître comme une seule entité.
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